Le 21 mars 1960 une manifestation non violente de protestation contre la loi sur « les laissez-passer » une des institutions les plus honnies de l’apartheid a eu lieu à Shaperville en Afrique du Sud. Bilan : 69 morts parmi les manifestants.
Six ans plus tard l’Assemblée générale de l’ONU instituait le 21 mars Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale
Si le principe à valeur constitutionnelle vise en France à assurer l’égalité de traitement entre les individus quels que soient notamment la nationalité, le sexe ,l’origine ethnique ou la religion et que l’Etat est tenu de garantir à tout un chacun le respect des droits fondamentaux et la protection force est de constater que les discriminations sont toujours un fait social établi.
Un rapport de 2016 indiquait que 26% des personnes immigrées et 24% de leurs descendants déclaraient avoir été victimes de discriminations dans les 5 ans précédant leur audition
Malgré l’existence d’un arsenal de textes ce phénomène ne diminue pas ;
Les mensonges et contre-vérités ainsi que les préjugés visant les personnes étrangères n’ont jamais été aussi assumées que ces derniers temps (exemples : assimilation des migrants aux délinquants ou aux terroristes)
Les discours à caractère raciste se multiplient que ce soit dans la sphère politique , la société civile ou sur les réseaux sociaux.
Les actes anti religieux, xénophobes, racistes, antisémites sont toujours d’actualité.
Les politiques migratoires de plus en plus restrictives portent atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes d’origine étrangère dont la situation administrative s’est encore dégradée en raison de la crise sanitaire.
Si vous êtes issu-e-s d’un pays hors de l’union européenne vous n’aurez pas les mêmes chances d’accéder au logement, au travail, à la formation, à la santé.
L’accès aux préfectures pour l’obtention de titres de séjour, d’ autorisations de travail , de renouvellement de droits relève du parcours du combattant.
Les délais de traitement des demandes s’allongent sans cesse mettant ainsi de nombreuses personnes dans des situations de précarité extrême.
Pour survivre elles n’ont parfois pas d’autres choix que le travail au noir où l’exploitation est plus grande et la protection du droit du travail absente.
En nous rassemblant nous voulons dire que nous nous engageons à défendre le cœur même de ce que devrait être la France à savoir sa devise, « liberté, égalité, fraternité » (Unie dans la diversité). Nous voulons qu’ensemble, les forces vives de lutte contre toutes les formes de discriminations, s’organisent pour continuer de porter ce combat. Nous voulons que tous les citoyens de notre territoire aient les mêmes droits, les mêmes chances, la même reconnaissance. Et ce, sans distinction d’origine, de religion, de genre, d’orientation sexuelle, de nationalité. Nous voulons faire de cette égalité que la déclaration universelle des droits de l’homme a établie, une réalité.