Un attentat non revendiqué à Istanbul sert de prétexte au président turc Erdogan pour lancer une offensive dans le nord de la Syrie et anéantir sa population. Sans réelle information ni réaction ferme des pouvoir occidentaux, nous demandons que la France appelle immédiatement à la fin de ces massacres de la population civile et de la destruction de leurs moyens d’existence.
Car ces offensives sont possibles avec la permission tacite des grandes puissances occidentales membres de l’OTAN, mais aussi de la Russie, de l'utilisation de l'espace aérien par le gouvernement turc. Ce dernier, après avoir attaqué aux armes chimiques et fait de la Turquie une prison à ciel ouvert, tente à nouveau d'envahir cette région, bombardant les kurdes d'Irak et de Syrie, et réprimant les membres du HDP (Parti démocratique des peuples), puissante opposition politique au régime d’Erdogan.
Ne l’oublions pas, le Rojava est un rempart et la base d’un espoir : celui de la résistance kurde contre l’État Islamique, au prix de la vie de centaines de combattant-es ! Or, des frappes turques permettent notamment la libération de prisonniers de l’EI, qualifiés d’extrêmement dangereux à longueur d’antenne.
Cette région du monde est également l’espoir d’un autre projet de société basé sur le partage des richesses, le droit à l’autodétermination et l’égalité femmes-hommes.
Participant à une vaste mobilisation en Europe, nous exigeons :
L’arrêt immédiat des bombardements contre le Rojava Démocratique et la population Kurde ;
L’arrêt de la répression contre les femmes et les Kurdes par le régime iranien ;
Le retrait du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) de la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne ;
La libération de Abdullah Ocalàn, président fondateur du PKK et des milliers de prisonniers politiques Kurdes, du HDP et de leurs défenseurs.
Enfin nous affirmons notre solidarité avec les femmes Kurdes en lutte en Iran, Irak, Syrie et Turquie contre les oppressions, autoritaire, patriarcale et religieuse. Nous soutenons la lutte à Kobané et la résistance au Rojava contre le fascisme, quelle qu’en soit la forme.
Le collectif Soutien au Rojava et les Kurdes de Saint-Brieuc22
Premiers signataires : CVA22, CGT Conseil départemental 22, FSU, LFI St-Brieuc alentours, Solidaires, PCF, Ensemble 22