Ribines Tour

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    18 mai Pluvignier

    Aujourd'hui une belle rencontre de Pierre-Yves Cadalen avec l'association PARÉ qui se mobilise contre l'implantation d'un centre commercial à Pluvigner, un projet qui est destructeur de zones humides et des petits commerces du centre ville.
    Demain une belle étape en perspective à Pontivy sur les terres de Marie Madeleine Doré Lucas, avec de nombreuses rencontres : 
    discussions avec des enseignants d’un lycée professionnel, visite d’un jardin potager en zone industriel, échanges avec le chef de gare de Pontivy et enfin évocation de TMS dans l’industrie agro-alimentaire avec un représentant syndicaliste UL-CGT
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    19 mai Pontivy

    Aujourd'hui le Ribines Tour a fait étape à Pontivy.
    Pierre-Yves Cadalen et Marie Madeleine Doré Lucas ont d'abord rencontré un Enseignant en lycée professionnel, dans lequel 4 postes équivalent temps plein sont en danger.
    Cet établissement, victime de la politique d'écrémage de la majorité actuelle, va supporter 5% de suppression de postes académiques et 50% des suppression de poste des lycées professionnels morbihannais.
    La Bretagne insoumise s'engage à renforcer l'enseignement professionnel, voie d'excellence et de mixité sociale, en ouvrant de nouveaux lycées et en rénovant les anciens. Nous rétablirons également le bac professionnel en 4 ans, et réorienterons les filières professionnelles vers les enjeux et emplois de demain que sont l'économie circulaire, l'économie de la mer et tous les métiers liés à la transition écologique.
    La journée s'est poursuivie par la visite d'un jardin potager pédagogique dans une zone industrielle pour partager des connaissances sur l'autonomie alimentaire.
    Pierre-Yves Cadalen et Marie Madeleine Doré Lucas ont également fait une belle rencontre, celle de Jean-Philippe, chef de gare qui a réhabilité la gare de Pontivy. La ligne Saint-Brieuc Auray, que nous rouvrirons passera par ce beau bâtiment.
    Enfin, Pierre-Yves Cadalen et Marie Madeleine Doré Lucas se sont entretenus un syndicaliste pour aborder la problématique des TMS (troubles musculosquelettiques) que subissent de nombreux·ses salarié·e·s de l'industrie agro-alimentaire.
    Ce fléau touche en Bretagne des travailleurs et travailleuses très jeunes, condamné·e·s à vivre une vie de souffrance pour salaire de misère.
    La Bretagne insoumise s'engage à améliorer le quotidien au travail de dizaines de milliers de salarié·e·s. breton.ne.s, notamment en conditionnant les subventions de la Région à l'amélioration des conditions de travail dans les entreprises, comme celles de l'agroalimentaire.

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    20 mai Radio RBG

    Le Ribines Tour continue : Pierre-Yves Cadalen et Marie Madeleine Doré Lucas actuellement en interview dans les locaux de RBG - Radio Bro Gwened, radio bilingue du Morbihan pour évoquer la campagne de la Bretagne insoumise.

    ➡️ « Hier, on était à Pluvigner. 64 kilomètres, ça tire dans les cuisses. » Tête de liste Bretagne insoumise (gauche) aux élections régionales, Pierre-Yves Cadalen pédale. Le 15 mai à Caudan, il se lançait dans le « Ribines Tour », un tour de Bretagne à vélo en 26 étapes qu’il a entamé avec sa binôme Marie-Madeleine Doré-Lucas, conseillère municipale et communautaire à Pontivy.

     

    « On a commencé à Caudan pour apporter notre soutien aux salariés des Fonderies de Bretagne. Jusqu’au 12 juin, à chaque étape, on rencontre des gens en lutte ou qui proposent des alternatives sociales ou écologiques qu’on défend », posait le Brestois, jeudi 20 mai, autour d’un café sur une terrasse pontivyenne.

    À Pondi, le binôme s’est rendu au lycée professionnel du Blavet, où quatre emplois sont menacés, et a rencontré des membres du collectif Centre-Bretagne en train qui défend la rouverture de la ligne Saint-Brieuc - Pontivy - Auray : « Il faut arrêter avec le Centre-Bretagne tout voiture ! »

    ➡️ Mettre fin au modèle intensif

    Point d’orgue de cette étape, la rencontre avec des salariés de l’agroalimentaire.
    « Il y a une omerta et le PS accompagne le modèle intensif. Il faut absolument conditionner l’attribution des aides de la Région à l’amélioration des conditions de travail », martèle le candidat de 28 ans.

    « La productivité a pris le pas sur la santé : avec 90 000 ouvriers dans l’agroalimentaire, la Bretagne est la première région de France en matière de maladies professionnelle », pose le binôme, favorable à une semaine de travail de quatre jours, et qui souligne que la compétence régionale d’investissement « pourrait instiller un changement dans le rapport de force. »

    ➡️ Mais que disent les sondages ? « On est à environ 8 % ». Pas suffisant pour se maintenir au second tour, même si « rien n’est joué et on pourrait proposer une alliance au deuxième tour avec la liste EELV-UDB (écologistes et indépendants) ».

    Faisable, malgré l’image jacobine qui colle parfois à la peau de la France insoumise ? « C’est une caricature. Nous défendons la pluralité des langues bretonnes, souhaitons que Diwan fasse partie de l’Éducation nationale et sommes favorables à un référendum sur la Bretagne à cinq départements »."

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    23 mai Arzal

    Ce matin, les cloches ont sonné à Vannes, avec une certaine longueur qui ne serait sans doute pas admise partout, tant elles perturbent une matinée sacrée par ce qu’elle peut nous apporter de sommeil. Mais je ne peux blâmer les cloches là où c’est en réalité une crampe qui m’a tiré du sommeil, la première depuis huit jours, ce qui est assez raisonnable après tout. Ce matin, nous avons profité d’un agenda plus léger aujourd’hui pour avancer sur les perspectives de campagne. Tout cela avance bien. Je considère qu’il faut établir la ligne de clivage là où elle se situe dans les rapports de force réels de la Région, entre les partisans du lobby agro-industriel, d’un modèle dépassé sur le plan économique, social et écologique, et ceux qui comme nous proposent une alternative. Plus cette ligne de clivage apparaîtra, plus cette élection aura du sens politiquement parlant. 
    L’étape d’aujourd’hui a été raccourcie, et nous sommes partis de Theix pour aller au barrage d’Arzal, une bonne trentaine de kilomètres. Le temps n’a pas été de la partie, et Noluenn a été courageuse de m’accompagner sur ce tronçon particulièrement tempêtueux. La grêle nous a même surpris avec un vent qui nous obligeait à pédaler à fond en pleine descente. Certaines voitures, en passant, nous saluent et klaxonnent joyeusement ; cela réchauffe les cœurs, surtout à cette température ! 
    La visite que nous avions aujourd’hui avait lieu à Arzal, où j’ai rencontré des personnes engagées dans des associations environnementales ou sur des luttes écologiques relatives à la méthanisation. Le barrage d’Arzal pose un problème particulier : la remontée d’eaux maritimes est bloquée par cet ouvrage construit à l’origine dans l’idée d’empêcher des inondations à Redon où nous allons demain. En réalité, les crues autour de Redon ont lieu en dépit du barrage, qui provoque en revanche de sérieux problèmes signalés par les agences compétentes elles-mêmes. L’écosystème est particulièrement touché, puisque l’estuaire de la Vilaine s’envase, ce qui affecte particulièrement le milieu vivant là. Les premiers touchés, dès lors, sont ceux qui font métier de la culture des moules, les mytiliculteurs, nouveau mot à mon vocabulaire d’ailleurs. La production de moules chute considérablement, en partie du fait de ces perturbations de l’écosystème et de la pollution des eaux. En termes d’ingénierie, ce barrage est désormais pris en exemple de ce qu’il ne faut pas faire, et pour cause : la solution est particulièrement difficile à trouver, d’autant que derrière le barrage se situe désormais le premier port de plaisance fluvial d’Europe, entre Arzal, Camoël et la Roche-Bernard. L’usage hasardeux de la technique et la fuite en avant du capitalisme se lisent dans toutes les lignes du paysage : les projets de méthanisation industrielle risquent d’affecter les cours d’eau, l’antifouling des ports de plaisance implique une pollution difficilement évitable, et les producteurs de moules s’en trouvent affectés. 
    Une solution technique pourrait sans nul doute être trouvée si des investissements importants étaient réalisés, impliquant une remontée des eaux maritimes et, pourquoi pas, l’installation de petites turbines pour produire de l’énergie. Nous sommes là où les aspects politiques, techniques et scientifiques s’entremêlent, précisément cette zone dont les citoyens doivent s’emparer pour que nous puissions restaurer notre démocratie. Pour ce qui est de la méthanisation, le choix doit être directement politique : il faut un moratoire sur la méthanisation industrielle qui implique la culture de maïs dédiés. Non seulement, il est absurde de faire usage de terres agricoles pour produire de l’énergie, l’élevage devenant un prétexte à la production d’énergie, comme les terres céréalières étaient déjà devenues un prétexte pour la production de cochons ou de poulets. Le maïs est d’autant plus problématique qu’il suppose un renforcement de l’érosion des sols, puisqu’il est cultivé d’avril à novembre, mois trop tardif pour planter autre chose. Dès lors, les terres restent nues l’hiver et l’érosion des sols, problème gigantesque, se renforce d’autant. C’est insensé, nous devons mettre fin à toutes les subventions à la méthanisation industrielle, au niveau régional, national et européen. 
    S’en est suivie une discussion passionnante sur le sens de l’engagement politique et la complémentarité avec les collectifs citoyens. Jean-Paul et Loïc avaient installé là un barnum, avec la vingtaine de militants qui nous attendaient pour la belle arrivée. La convocation d’une Constituante est nécessaire pour que les citoyens reprennent le pouvoir sur leur vie, mais cela ne pourra se faire qu’en s’articulant aux collectifs mobilisés partout dans le pays, pour construire une alternative et lutter contre le pouvoir de l’argent qui ruine et salit tout. Ces échanges nourris et sympathiques m’ont enthousiasmé. L’indifférence est notre pire ennemie, le nombre et l’organisation citoyenne nos plus grandes forces. C’est pour cela que je pédale, qu’ensemble nous fassions reculer cette indifférence et peser sur le cours des choses en Bretagne, à commencer par les cours d’eau qu’il faut dépolluer d’urgence. Aberration supplémentaire, à quelques kilomètres, la station de pompage de Férel recueille les eaux de plusieurs affluents de la Vilaine, proche de l’Estuaire. Au lieu d’aller chercher l’eau à la source, on vient la chercher en fin de parcours. En cas de pollution trop importante, étant donné les problèmes massifs liés à l’élevage intensif notamment, l’eau est remélangée avec des eaux venues d’ailleurs, afin de la rendre propre à la consommation. De tels constats invitent à repenser la politique de gestion de l’eau dans le sens de l’intérêt général, en la gérant comme un bien commun non marchandisable. 
    Nous avons retrouvé la mer, puisque nous voici à Pénestin, où le vent souffle si fort que la pluie bat les carreaux comme si nous étions en plein hiver. Demain, je prendrai sans doute ma première pause de vélo, pour ménager ma monture et laisser passer le gros grain qui s’annonce. Les jours suivants seront paraît-il, meilleurs. Vienne le temps des cerises et des jours heureux !

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    24 mai Redon

    Moment d'échange avec le Collectif anti-pesticides Bretagne / Pays de la Loire, et des citoyen·ne·s engagé·e·s autour de la question centrale de l'eau à Redon;
    Protégeons nos ressources en eau contre les pollutions, l'eau est notre bien commun !
    Intervention de Pierre-Yves Cadalen sur : la proposition d'un moratoire sur la méthanisation industrielle,  la question du changement du modèle agricole breton et la proposition programmatique de l'annulation de la dette paysanne ! 

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    26 mai Rennes

    À Rennes à la pédale et au pas de course

    Ce matin, la fine pluie bretonne dont nous aimons dire qu’elle n’existe presque pas tombait avec une régularité pénible pour qui s’apprêter à avoir une longue journée, surtout car elle commençait à vélo. De Goven où nous avions dormi dans une maison circulaire fort originale et agréable, nous devions revenir à la ville, Rennes approchait. Nous sommes d’abord passé par Bruz, où nous avons rencontré l’association qui prête main forte aux réfugiés et aux migrants, solidarité importante et nécessaire, qui supplée malheureusement, comme dans tant de secteurs, à un manquement de la puissance publique. Ces personnes engagées hébergent des personnes en difficulté, et sont animés d’un humanisme inspirant, car la solidarité avec l’autre et le sens de la coopération sont ce qui nous renforce comme société, et, à chaque étape de notre vie, comme individus. Je le sens bien ces jours-ci, à la rencontre des gens qui habitent la Bretagne et la font vivre.

    Nous sommes assez prestement repartis sur nos vélos, l’agenda de la journée ne permettait pas de traîner. C’est assez dommage, car j’aime prendre le temps d’échanger longuement, de débattre, la politique au sens noble du terme qui se construit dans la délibération commune. C’est ce que cette campagne de terrain incarne et produit. Aux alentours de Rennes, à la Prévalaye, nous avons lâché les vélos, courte étape du jour d’une vingtaine de kilomètres, assez pour se détendre, pas trop afin de ne pas finir la journée épuisé. J’ai rencontré Pascal Branchu qui m’a expliqué le projet de la métropole de Rennes quant à cette zone humide tout à fait décisive, espace à préserver. D’une part, elle souhaite approuver un projet d’extension du centre de formation du Stade Rennais, qui viendrait grignoter des terres agricoles. De l’autre, elle compte développer des infrastructures de tourisme dans un lieu qui pourtant ne demande rien de plus, en la matière, que d’y aller se promener. L’un comme l’autre problème sont liés à la puissance de l’argent de modeler les paysages et aller en dépit des évidences historiques du moment. En effet, de nombreuses fermes en maraîchage pourraient être installées sur cette zone, qui retient la pollution à l’ammoniac venu par les vents de l’agriculture intensive. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais : le PS contrevient au plan d’orientation régional qu’il détermine dans la joie, tout cela avec EELV qui, au mieux, et alors qu’ils siègent dans la majorité, regarde les balles passer.

    Il ne s’agit pas uniquement ici de lutter contre un projet ahurissant du point de vue écologique : il s’agit de défendre un modèle alternatif de développement, positif et fondé sur le rétablissement des ceintures maraîchères. C’est pourquoi nous avons continué notre passage à la Prévalaye en rencontrant Mickaël Hardy, permaculteur bien connu à Rennes, qui lui aussi, comme Gwénaël Le Floch avec qui nous avons échangé hier, cultive un demi-hectare en maraîchage. Des milliers d’habitants de la ville se rendent annuellement sur sa ferme, et le voilà menacé par ce projet construit en dépit du bon sens. Non seulement, cela pose problème, mais il faudrait au contraire installer des dizaines de Mickaël Hardy autour de Rennes, afin d’approvisionner cantines et lycées, au lieu d’aller chercher au plus simple la production industrielle de bio, ou, comme à Brest, se fournir avec Sodexo bio. Nous partageons une colère face à cette hypocrisie manifeste, c’est certain. Mais nous sommes surtout convaincus de la nécessité d’encourager le développement de ceintures maraîchères et ainsi transformer fondamentalement le lien entre les villes et leur proche campagne.

    La suite n’est pas sans lien, l'alimentation est politique : nous sommes allés à la distribution alimentaire organisée chaque semaine par l’Union pirate, syndicat étudiant majoritaire à Rennes 2. Cette initiative est décisive au moment où tant d’étudiants sont dans une précarité terrible. Les petits boulots de l’année, bien souvent nécessaires pour vivre, ne sont pas au rendez-vous, et la solidarité concrète est plus que bienvenue. J’ai rencontré plusieurs bénévoles engagés corps et âme dans cette tâche. J’en salue la détermination et le sens de la fraternité qui, là encore, donne à voir le meilleur. Comme enseignant, j’ai pu me rendre compte des nombreuses difficultés rencontrées par nos étudiants cette année, car à la précarité matérielle s’est ajoutée une souffrance psychologique terrible. Il faut les soutenir, rouvrir franchement les universités et remettre sur la table la proposition cruciale d’allocation d’autonomie pour les étudiants.

    Je n’ai, là non plus, pas pu rester longtemps : une rencontre avec le collectif des festivals dans notre région qui en compte tant, et tant d’associatifs précisément, m’attendait à 16h. Les échanges, là aussi, ont été passionnants. Les contraintes qui vont peser sur les festivals, notamment pour les festivals qui voudraient accueillir plus de 1 000 personnes, sont lourdes et le pass sanitaire est une incohérence d’emblée, puisqu’il frappe encore indistinctement le secteur de la culture, quand il en épargne d’autres. Surtout, c’est la nature associative de l’organisation de nombreux festivals bretons qui a été mis en avant, ainsi que la nécessité de subventionner les postes en tenant compte de l’évolution des salaires au fil du temps. Ce tissu associatif est à défendre, encourager et développer tant il est l’une des richesses les plus incroyables de notre région. Des dispositifs qui laissent la place à la création artistique doivent être aussi développés, car l’accès au festival reste sociologiquement excluant, et je crois que c’est en créant que l’on noue le rapport le plus étroit avec les arts et la culture.

    Nous n’avons d’ailleurs pas quitté ce monde lorsque peu après nous avons rencontré les intermittents qui occupent l’Ubu. La revendication principale, comme au Quartz ou dans les autres lieux de culture occupés, comme à Lorient où nous étions samedi 15, c’est le retrait de la réforme de l’assurance chômage. Cette réforme va frapper violemment et injustement ceux qui subissent déjà la précarité de l’emploi. Les allocations de plus d’un million de nos concitoyens vont être supprimées ou sérieusement diminuées. Nous rejoignons bien entendu cette revendication et soutenons pleinement le mouvement.

    La rencontre qui a terminé cette journée chargée a porté sur l’écologie. À chaque étape de la journée, nous avons avancé sur l’alternative sociale et écologique que nous proposons, la nourrissant des échanges et faisant connaître et partager nos perspectives. C’est avec Alternatiba et le collectif pour la ligne régulière Rennes – Nantes en passant par Chateaubriant que nous avons échangé autour de la politique des transports. Nous y avons répété notre intention de transférer progressivement l’ensemble des subventions accordées à l’aérien par la Région vers le fluvial, le vélo et le train. La cohérence d’une politique de transport part de l’articulation entre différents moyens de transports, ce qui est flagrant dans le cas de la ligne Rennes – Nantes en passant par Chateaubriant : aujourd’hui, il faut s’arrêter à Retiers pour prendre un car dans quatre cas sur sept, alors que les horaires pourraient être mieux coordonnées entre les deux régions. Enfin, l’objectif de la gratuité pour les 18-25 ans d’ici à la fin du mandat nous tient à cœur, comme premier pas vers la gratuité des TER. C’est une mesure frappée de bon sens écologique et social.

    Encore une fois, un bon plat nous attendait chez Elisabeth, avec des échanges passionnants sur la campagne et nos perspectives. Quoi qu’il advienne, nous faisons à chaque étape la démonstration qu’il existe des forces préoccupées de l’intérêt général, claire, cohérente et sans compromission avec le pouvoir de l’argent. En Bretagne, elles peuvent se joindre à l’effort de la liste Bretagne insoumise pour faire vivre l’alternative que nous proposons. Ce temps de la délibération commune, si court, est pourtant si important. Nous avons des volontaires qui arrivent et se décident à rejoindre une campagne qui de premier abord les laissaient indifférents. N’hésitez pas à m’écrire pour en faire autant ! Demain, nous irons aux confins du département et de la Région, à Vitré. Je vous écrirai depuis là-bas !

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    26 mai Château de Maure

    Une très belle rencontre avec Gwenaël Floch, maraîcher bio, au Château de Maure, à Val d'Anast (un demi hectare de maraîchage bio, 6 salariés).
    Impressionnant dans sa détermination et son exemplarité, il soigne ses plantes et mène des expériences en utilisant la musique pour lutter contre certaines maladies de ses plantes et légumes, et afin de renforcer leur systéme immunitaire.

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    28 mai meeting Fougères

    Présence de Mathilde Panot sur le Ribines Tour à Fougères pour le premier meeting de campagne de la Bretagne insoumise.
    Avec les prises de parole de Hélène Mocquard FI cheffe de file de la France Insoumise Ille-Et-Vilaine, Pierre-Yves Cadalen tête de liste de la Bretagne insoumise et Anne Marie Morin-le Gall de la confédération paysanne qui est revenue sur les violences inacceptables de la manifestation d'hier. (violences policières à l'encontre de notre camarade Bénédicte Taurin, dépoutée La France Insoumise).

    Merci à Pierrot Soleil pour la musique

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    29 mai Mathilde à vélo

    Ce week end avec les militant.e.s bretons, je participe au Ribine Tour à vélo (Ribine, inspiré du breton pour dire les chemins de traverse). 
    Première étape à Fougères (Ille-et-Vilaine). Accueil en musique par Pierrot Soleil, chanteur fougerais et une bonne 50aine de personnes. Ses paroles résonnent avec la tâche qui nous attend "Homo Sapiens en devenir, cherche chemin vers l'avenir". 
    Accueil qui fait goûter le bonheur d'être ensemble et de se retrouver. 
    Puis un meeting enthousiasmant sur la place des chaussonnières, avec Hélène Mocquard FI, tête de liste sur le département d’Ille et Vilaine, Anne-Marie Morin Le Gall, candidate et adhérente à la Confédération Paysanne (qui a reparlé de la répression inadmissible contre l'action pacifique de la Confédération Paysanne), Pierre-Yves Cadalen et moi-même. 
    Rencontre ensuite avec le collectif FRET (Fougères-Rennes En Train) qui se bat depuis 2014 pour la réouverture de la ligne de train Fougères-Rennes. Fougères est la seule sous-préfecture de Bretagne à ne pas avoir de ligne de train alors que 450 000 personnes par an empruntent la ligne de bus. Ils se battent aussi pour que le fret ferroviaire puisse baisser la noria de camion alors que la Bretagne compte moins de 2% de marchandises transportées par le rail. Je soutiens évidemment ce combat d'intérêt général car le train est bien plus écologique (50 fois moins polluant que la voiture), est un enjeu social et d'utilité publique pour se déplacer en commun et évidemment de santé alors qu'au moins 48 000 personnes meurent prématurement chaque année du fait de la qualité de l'air. J'interpellerai le ministère sur cette question. 
    Puis accueil fabuleux et repas chez Hélène. L'engagement de ces femmes et ces hommes qui portent une alternative écologique, sociale et démocratique ouvre un horizon heureux. C’est par la solidarité, l’entraide, et l’union populaire que nous nous en sortirons.

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    29 mai Fougères

    Ce matin au Marché de Fougères session distribution de tracts avec Mathilde Panot, Hélène Mocquard FI,  Pierre-Yves Cadalen ...

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    29 mai Dol

    Prises de paroles du Collectif pour le maintien de Chateauneuf au sein du SIVU et son centre de loisir, de la gilet-jaune Christine Soulier de Saint Malo, de Mathilde Panot Mathilde Panot et Pierre-Yves Cadalen pour la défense du droit humain à l'eau.

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    31 mai Erquy

    Sur le port d'Erquy avec une rencontre particulièrement intéressante avec des pécheurs, et des membres d'associations (Gardez les Caps et Erquy - Plurien Environnement) sur le projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Echanges avec les populations qui vivent et travaillent sur le territoire. Ce projet a été porté en dépit de toute considération démocratique. Une nouvelle fois le partenariat public/privé donne la plus grosse part du gâteau au privé ! La puissance publique doit être de bout en bout à la maitrise du développement des énergies renouvelables. Ici ce n'est pas le cas !

    Le dossier sur le projet éolien  

    Le journal du Ribines Tour

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    1er juin Gaec du Faouet

    Étape briochine du "Ribines tour" hier... Entre Pléneuf et Saint-Brieuc. 20 km de vélo jusqu'un GAEC bio d'Hillion adhérent du CEDAPA (mouvement visant l'autonomie alimentaire des élevages, par le retour à l'herbe en priorité). Échange riche avec le Président du CEDAPA et des producteurs locaux sur les crises actuelles. Puis RDV à 15h à Rostrenen pour une rencontre avec la Confédération paysanne. Enfin retour à Saint-Brieuc pour des prises de parole plage du Valais.

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    2 juin Guingamp Tréguier

    Entre terre et mer, ouvriers et patrons !

    La matinée a commencé par un entretien matinal ce matin sur Bretagne 5, dans des conditions agréables, avec du temps pour parler et développer les éléments que nous portons en avant dans cette campagne, avec toujours la contrainte, bien compréhensible, que nous ne pouvons pas y parler des heures. Je remercie vraiment les équipes de cette radio associative, qui tient sans salariés pour l’heure, et qui fait un travail remarquable, avec une connexion internet trop lente pour les besoins de leur activité. S’il le fallait, ce tour est l’occasion de rappeler, et à moi également, que rien ne remplace les rencontres réelles, celles où, en ce cas, on prend un petit café avant l’entretien, et où les échanges ont toute leur place. En plus d’être un moment de mobilisation politique et de conviction, cette campagne est une façon de retrouver la vie en commun qui nous a largement échappé ces derniers mois.

    Il faut bien le confesser ici : l’agenda de la journée ne me permettait pas de faire du vélo. Je me rattraperai demain, mais les cyclistes du jour, Hervé et Édouard, sont partis sans moi parcourir les routes des Côtes d’Armor. Nous sommes arrivés à Guingamp pour rencontrer les salariés de Triskalia qui se sont fait empoisonnés en travaillant sur un site où les produits avec lesquels ils étaient en contact les ont plongés dans de graves maladies professionnelles. Aujourd’hui, ils ont développé une hypersensibilité à l’exposition à ces produits qui peut les entraîner séance tenante à l’hôpital. Claude et Stéphane se sont battus, avec Laurent et Édith qui nous a rejoints, et ont obtenu des victoires judiciaires, avec l’appui décisif de Serge Le Quéau de Sud-Solidaires. Les rencontrer était extrêmement important, car leur lutte est emblématique de l’importance du combat contre l’influence du lobby agro-alimentaire en Bretagne, dont Triskalia, qui a changé de nom pour redorer son blason bien terni, est le vaisseau amiral. Si nous sommes engagés si pleinement dans cette élection, c’est pour ouvrir une politique qui ne soit pas soumise à ces intérêts qui tiennent à ce point la sphère institutionnelle qu’ils ont compromis la sincérité de certains jugements à des étapes du processus juridique, pour cause de conflits d’intérêts précisément. La ligne de rupture, dans cette élection, passe là, entre ceux qui souhaitent réhabiliter l’autonomie de la politique vis-à-vis des ces puissances qui n’ont pas hésité à traîner dans la boue jusqu’à l’honneur de Gwenaël, qui s’est donné la mort au cours de ces années de combat et dont ils ont essayé de salir l’image : la rencontre avec Édith, sa femme qui s’est battue pied à pied, m’a marqué énormément. De ces personnes, je retiens le courage inébranlable, la force et l’abnégation grâce auxquels ils parviennent à continuer, en portant le fer sur le plan pénal désormais. Nous leur devons toute notre solidarité, et portons un horizon politique et économique où ces violences qu’ils ont subies n’auront plus cours.

    Nous sommes ensuite partis à Saint Quay Portrieux, à la rencontre des patrons pêcheurs de l’association Breizhmer. Ils forment un collectif interprofessionnel qui souhaitait entendre les différentes listes sur les enjeux liés à la pêche et à la conchyliculture. J’y ai défendu notre perspective, qui ne s’articule pas complètement aux leurs, encore que des points d’accords semblaient se dessiner dans la discussion : création d’un label Produits de la mer en Bretagne, exigeant sur le plan social et écologique – reste à déterminer le cahier des charges, accueil des nouveaux arrivants – reste à savoir comment, puisque la question du prix initial du bateau, que j’ai évoquée, n’est pas vraiment revenue sur la table lors de la suite de nos échanges. Pour notre part, nous souhaitons développer une pêche articulée à des circuits courts, développer la pêche artisanale, et ajoute des conditions aux aides publiques à la pêche, notamment en matière de pêche sélective et de densité de l’emploi sur le secteur. Car, là aussi, nous pensons que des plus petits bateaux, qui diversifieraient leurs méthodes de pêche, seraient plus créateurs d’emplois et mieux adaptés à la ressource et aux secousses qui vont se produire, notamment du fait du changement climatique. Les circuits plus courts avec moins d’intermédiaires permettent également d’envisager un prix plus rémunérateur pour les pêcheurs, ce qu’expérimente avec succès l’entreprise Poiscaille dans le Finistère, modèle du genre, qui lie près de 100 pêcheurs à des consommateurs, un peu sur le modèle des AMAP. La qualité de l’eau est également un enjeu central pour la conchyliculture, ce qui pose à la fois la question de la conversion du modèle agricole, pour laquelle nous nous engageons, et de l’investissement dans les réseaux d’assainissement. Des désaccords persistaient dans cette discussion, mais il était important de confronter nos perspectives, et ce fut un moment intéressant.

    Après un appel pour le travail, je me suis rendu à Tréguier où nous attendaient des militants insoumis ainsi que Marius, venu présenter le Pezh, monnaie locale mise en place dans le Trégor et le Goëlo. Il y en a ainsi une douzaine en Bretagne, comme l’heol à Brest, ou encore le projet à Belle-Île, comme j’avais dû vous en parler ici il y a ce qui désormais me semble une éternité. L’intérêt de ces projets, si la charte est rigoureuse et bien appliquée, est de favoriser la mise en relation, sur des circuits courts, des producteurs et des consommateurs. Elles vont dans le bon sens. Cette présentation fait partie des initiatives positives que j’ai rencontrées ces derniers temps.

    Le Trégor est un lieu magnifique, où j’avais déjà été très bien accueilli il y a quatre ans, lors de la campagne présidentielle. J’y ai, entre autres, retrouvé Max, Claude et Daniel, avec qui nous avions passé une soirée formidable près de Tréguier. Me voici en train d’écrire dans la même maison, et j’ai du mal à croire que quatre années ont passé, car il y a dans nos échanges la sincérité et l’amitié de ceux qui se sont vus encore hier. L’engagement politique passe également par cet entremêlement de rencontres dont nous devenons, au fil du chemin, l’expression, et qui lorsqu’elles sont si profondes affleurent toujours par leur présence.

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    3 juin Lannion

    Du marché au couvent à Lannion Hier, l’étape à vélo était courte, de Tréguier à Lannion. C’était jour de marché, le plus grand des Côtes d’Armor. Nous avons été bien reçus, l’accueil et les échanges étaient intéressants. La clarté de notre positionnement vis-à-vis du lobby agro-industriel parle à beaucoup de monde. Un nouveau modèle de développement économique doit être proposé à la Bretagne, et là se trouve bien l’enjeu central de cette élection. Nous étions au parc Sainte-Anne pour échanger et Nicolas, parmi les occupants du Carré magique, s’est joint à nous en début d’après-midi après un entretien donné à Côté Brest dans le cadre de la campagne. La réforme de l’allocation chômage et la situation dans laquelle sont plongés tant d’employés, intérimaires et ouvriers dans le pays est inacceptable, comme si le gouvernement avait décidé de faire plonger des centaines de milliers de nos concitoyens dans la pauvreté. Le combat porté dans les théâtres et lieux de culture est une lutte d’intérêt général, et les discussions avec Nicolas ont d’ailleurs davantage porté sur le politique au sens large, ce qui était passionnant. Chacun à notre façon, nous nous engageons pour que la majorité sociale emporte des batailles et puisse dessiner un nouvel horizon. Par la suite, Alain nous a embarqués en voiture pour nous montrer le « plateau », ainsi que l’on nomme la zone industrielle télécoms de Lannion. C’est passionnant, puisqu’il se trouve qu’une bonne partie du bâti y a été racheté par Lannion Trégor Communauté, y compris lorsque des entreprises comme Orange occupe toujours les bâtiments. Les rappels de la façon dont ont été traités les salariés d’Orange à une époque où l’idée était de virer le maximum de monde, dont des fonctionnaires, sont utiles pour ne pas oublier que le capital n’en a rien à faire de la vie humaine, comme nous l’avons vu mercredi avec Triskalia. Le soir, dans la cour d’un ancien couvent, nous avons eu un échange passionnant autour de l’agriculture et de la stratégie industrielle en Bretagne, les deux jambes sur lesquelles marche notre programme économique et écologique. Pas d’écologie sans producteurs, comme je l’ai rappelé hier. J’étais particulièrement fier de partager la tribune avec Yves-Marie Le Lay, scientifique bien connu pour son combat pour les algues vertes depuis longtemps. Il nous a cités un texte de 1971, alerte du maire de Saint Michel en Grève contre les algues vertes. Le préfet répond qu’il n’y a qu’une seule chose à faire : ramasser. Voici 50 ans que l’on ne fait que cela, ramasser. Les plans algues vertes ne répondent absolument pas à l’urgence de la situation. Ils ne permettent pas d’entamer la bifurcation que nous appelons de nos vœux et pour laquelle le facteur économique est si décisif. Pascale, en polyculture élevage, nous a rappelé que l’on s’en sort bien avec une surface plus petite et un modèle plus en harmonie avec nos besoins et nos milieux de vie, elle qui cultive 16 hectares en bio. Laurence et Loïc ont soulevé les enjeux de développement liés au territoire de Lannion, démesure du projet d’extraction de sables – nous en avions parlé avec Dan la veille – et absence de stratégie industrielle cohérente et articulée à des exigences partagées. Les échanges ont été nombreux et passionnés, et mener ainsi campagne, dans cette ville à l’histoire si passionnante pour qui souhaite investir dans la recherche et l’industrie au service de l’écologie, donne des perspectives positives pour nous. Dans cette cour du couvent, les prières n’étaient pas religieuses, ce sont plutôt des souhaits et une politique concrète pour aujourd’hui qui ont été formulés. Pour qu’ils pèsent, nous devons venir en nombre aux urnes dans deux semaines. En route maintenant pour le Finistère, le bout du monde nous attend !

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    5 juin Morlaix Carhaix

     Après avoir pédaler de Morlaix à Carhaix, nos cyclistes du Ribines Tour du jour, Ali Azzala, candidat morlaisien aux régionales sur la liste Bretagne insoumise et Patrick Le Nan, militant insoumis de Morlaix, ont été accueillis par Marie-Lise Lepez, candidate sur la liste Bretagne insoumise originaire de Poullaouen.
    A Carhaix, nous avons visité la Ressourcerie Ti Récup', une association dont l'objectif est la réduction des déchets. Après avoir été collectés les objets sont valorisés, puis mis en vente dans le magasin. Cette très belle initiative locale sensibilise également sur le réemploi et est à l'origine de la création de 12 emplois.
    Nous avons ensuite rencontré la Roudour Scop qui propose des formations à la langue bretonne aux adultes, notamment les chômeurs et professionnels. Par son statut, Roudour Scop, gérée par ses salariés, s'inscrit dans l’Economie Sociale et Solidaire, au service de la culture bretonne et de l'insertion des travailleurs, en offrant à leurs stagiaires l'atout qu'est le bilinguisme dans le monde du travail.

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    6 juin Carhaix Briec

     Franck O'Clair, candidat quimpérois sur le liste Bretagne insoumise, a parcouru 40 km entre Landeleau, notre lieu de départ proche de Carhaix-Plouguer, et Briec, accompagné de Lucie et Vincent, militant·e·s insoumis·e·s.
    Après avoir emprunté·e·s la voie longeant le canal de Nantes à Brest de Landeleau à Saint-Thois, nos cyclistes ont redoublé d'efforts pour affronter un faux plat de plusieurs kilomètres afin de rejoindre Briec, où nous avons été chaleureusement accueilli·e·s par Catherine Malbranque et Stéphane Blondin, candidat·e·s aux régionales sur la liste Bretagne insoumise et aux départementales sur le canton de Briec, et par les nombreux militant·e·s briecois·e·s et quimpérois·e·s.
    Le tout sous les regards bienveillants de nombreux passants !
    Une partie de l'équipe du Ribines Tour a de son côté fait un petit détour par Guiscriff dans le Morbihan pour y rencontrer un petit producteur local et discuter d'agriculture biologique, en présence de Marie Madeleine Doré Lucas et Jackie Trovel, candidates morbihanaises sur la liste Bretagne insoumise.
    A Briec, lieu emblématique de l'opposition à Amazon, nous avons assister à différentes prises de parole.
    Catherine Malbranque est revenue sur l'opposition au projet d'implantation d'un entrepôt Amazon à Briec et à tout ce qu'il représente. Elle a également abordé le problème des déchets, et l'incinérateur situé sur la commune de Briec.
     Benjamin Toutant nous a présenter son entreprise de couverture sous le mode de gestion Scop, faisant la part belle aux décisions collectives, au bien être au travail et à la réduction du temps de travail.
    Sylvie Casimiro De San Leandro, candidate sur la liste Bretagne insoumise, a évoquer son métier d'Auxiliaire de Vie Scolaire dont l'objectif est d'aider les enfants en situation de handicap dans le monde scolaire. Elle nous a notamment parlé de la précarité généralisée de cette profession, du manque de considération des pouvoirs publiques.
    Jean-Michel Lucas, est ensuite intervenu pour nous présenter Ulamir Aulne, une association d'Education Populaire, d'animation relevant du secteur de l'Economie Sociale et Solidaire, ayant pour objet la dynamisation du milieu rural et se repartissant sur les 11 communes de la Haute Cornouaille.
    Pour clôturer ces échanges, Pierre-Yves Cadalen, notre tête de liste pour les élections régionales, a pris brillamment la parole évoquant ces invisibles que la Bretagne insoumise souhaite rendre visibles et soutenir en alliant solidarité et écologie.

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    7 juin

    Le rythme de la campagne s’accélère, et j’ai hâte de retrouver mon vélo et notre équipe mobile de jeudi à samedi, jour où nous arriverons à Brest, à une semaine du premier tour de l’élection régionale. Le plaisir des rencontres est un peu tempéré en ces moments de débat télévisé et de préparation argumentaire. 
    Hier avait lieu le premier débat sur Tébéo et Tébésud, que vous pouvez désormais retrouver en ligne. Aux Capucins, il s’est tenu entre huit listes et a permis de se rendre compte d’une ligne de clivage fondamentale qui traverse cette élection, entre les partisans du lobby agro-industriel et les partisans de la conversion du modèle agricole breton. La stratégie des défenseurs des grandes coopératives et de la FNSEA est toujours la même, il faut pousser les agriculteurs devant, même s’ils ne s’en sortent pas et sont victimes sanitaires et économiques du modèle, pour justifier sa perpétuation. Ce sont les intérêts des puissances de l’argent qui sont en jeu : Triskalia, devenue Eureden, le Crédit agricole, la FNSEA. Pour les défendre, presque tous font bloc, vous pourrez le voir dans le débat. Parmi eux, le Président sortant agit comme un représentant d’intérêts bien en mal de justifier la présence de Loïc Hénaff sur sa liste, la subvention aux élevages intensifs, la disparition de bien des exploitations agricoles et l’inefficacité patente de sa politique sur les algues vertes. Il en partage le bilan avec Thierry Burlot et ne souhaite aucunement l’alternative. Il y a tellement de choses à faire, un horizon positif à présenter, créateur d’emplois et porteur de perspectives communes, mais il faut pour cela de l’imagination et du courage politique. 
    La conversion du modèle agricole est pourtant riche en perspectives d’emplois, comme nous l’avons vu au fil du tour à vélo : plus d’emplois à l’hectare, production de valeur ajoutée renforcée, possibilité de créer des plus petits abattoirs qui maillent le territoire et s’articulent véritablement à la polyculture-élevage – nom qu’Isabelle Le Calennec a choisi pour qualifier l’agriculture ultra-intensive. L’avenir de nos campagnes, de nos paysages, de nos agriculteurs et de notre alimentation est en jeu. Il faut constituer les conditions d’une majorité alternative à ce modèle insensé et, pour cela, nous devons être au plus haut le 20 juin prochain. La concentration des terres, de la production et du capital répond à une logique économique étrangère à l’intérêt général et aux intérêts agricoles. Nous allons continuer à le faire valoir. Transition énergétique, politique de création d’emplois, accès aux services publics et aux petits commerces, égalité territoriale, je ne reviendrai pas sur tous les aspects du débat et vous laissent en juger. Vos commentaires sont d’ailleurs les bienvenus ici. Je pense avoir pu porter en cohérence l’alternative sociale et écologique que nous proposons dans cette élection, et je tâcherai de le faire également demain à France 3 Bretagne, en direct à 21h.
    La journée continuait à tambour battant : Douarnenez nous attendait pour le moment de présentation du programme. La route, avec Hadrien et Edouard, était fort sympathique, après un déjeuner chez Edith et René. Nous avons rencontré le pôle audiovisuel de Douarnenez, et cela était instructif. Ville historiquement animée par un fort secteur culturel, elle continue à l’être, tout particulièrement sur le secteur audiovisuel. Le lycée professionnel de Douarnenez devrait pouvoir écrire un parcours post-bac pour former les jeunes au secteur audiovisuel : nous nous sommes engagés à soutenir ce projet. C’est un enjeu important, rôle important de la représentation politique de s’inspirer, suivre et encourage ces initiatives positives sur le territoire. La coordination, l’entraide et des projets d’appui à l’accueil de productions extérieures et le développement de productions locales sont au cœur de ce pôle audiovisuel dont j’étais ravi de rencontrer les responsables avec Yolande, femme engagée et décidée qui a par la suite introduit notre présentation de programme. 
    Cette présentation, avec Marie Madeleine, avait lieu sur le port, et la place de l’Enfer où nous nous trouvions a donné lieu à des échanges passionnants qui n’avaient rien d’infernaux. Au contraire, nous ouvrons des perspectives positives pour notre région. Vous pouvez désormais retrouver notre programme en ligne au lien suivant : https://bretagneinsoumise.fr/
    C’est donc ravi, et un peu fatigué de la journée avouons-le, que j’ai terminé la journée. Aujourd’hui, le Ribines tour est passé par Brasparts et je regrette de ne pas avoir pu passer par ce lieu magnifique, au cœur des Monts d’Arrée. Mais je rejoins bientôt le tour, après un détour par Rennes et le second débat télévisé qui s’y tiendra, préparé aujourd’hui, d’où un récit moins dense pour ce billet et cette journée.  
    L’alternative sociale et écologique est possible en Bretagne, continuons à la construire.

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    8 juin

    Etape 23 du Ribines Tour de Douarnenez à Brasparts.
    Sur cette étape au dénivelé important, nous avions deux cyclistes : Vincent et Hervé Eon qui ont affronté les pentes ardues des Monts d'Arrée.
    A notre arrivée à Brasparts, nous avons été formidablement accueilli·e·s par Olivier Bodilis, propriétaire de la petite librairie Passage.
    Nous avons ensuite gravis les hauteurs de Brennilis afin de discuter de la centrale nucléaire qui n'est toujours pas démantelée à ce jour. Chantal Cuisnier, membre de l'association "Sortir du Nucléaire Cornouaille" (http://www.sortirdunucleairecornouaille.org/spip.php...), y est intervenue, en compagnie de Yolande Bouin, candidate aux régionales sur la liste Bretagne insoumise.
    Etaient également présentes pour cette étape symbolique, Marie-Lise Lepez et Catherine Malbranque, également candidates sur la liste Bretagne insoumise.
    Fédération Antinucléaire Bretagne
    La France Insoumise 6ème circonscription Finistère

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    10 juin

     Pour rejoindre la pointe finistèrienne, nos cyclistes étaient Genevieve Drougard, candidate morbihanaise sur la liste Bretagne insoumise, et Vincent de Landerneau à Locmaria-Plouzané.
    Après une pause bien méritée à Brest, nous avons été accueilli·e·s par Fred Poullaouec, habitant de Locmaria Plouzané et candidat sur la liste Bretagne insoumise, et le groupe d'action de Iroise Insoumise.
    Nous avons ensuite été accueilli·e·s par Anne et Chantal qui nous ont fait visiter leur ferme de maraîchage bio à Plouzané. Elles ont repris l'exploitation familiale et nous ont expliqué les difficultés qu'elles ont rencontrées pour entreprendre leur conversion biologique, du fait de l'absence d'aides.
    La Bretagne insoumise affirme son ambition d'engager la transition écologique par le désendettement des paysan·e·s qui souhaiteront entreprendre cette démarche de conversion de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique.
    Nous avons ensuite rencontré Jean-Michel, Président de l'Université Populaire du pays d'Iroise (http://uni-pop.iroi.se/...), autour d'un pot militant.

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